DIANE AFOUMADO

 

BIO

DIANE AFOUMADO est historienne. Elle a soutenu son doctorat en Histoire contemporaine a université Paris X-Nanterre en 1997.

Avant d’émigrer aux Etats-Unis en 2008, elle a travaillé comme historienne – documentaliste au Mémorial de la Shoah a Paris. Elle a également travaillé pour la Mission d’Etude sur la Spoliation des Juifs en France et la Commission pour l’Indemnisation des Victimes de Spoliations, deux commissions rattachées au Cabinet du Premier Ministre.Dr. Afoumado a enseigné à L'Université de Paris X-Nanterre pendant 5 ans, a l”universite Jussieu et a l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO) a Paris.

Elle a reçu plusieurs bourses de recherches, notamment une “Fellowship” de l’United States Holocaust Memorial Museum de Washington en 2003 pour effectuer des recherches pour son livre sur le St. Louis.

Elle est l’auteure de plusieurs livres : Indésirables 1938 : La Conférence d’Evian et les Réfugiés Juifs, (Calmann-Lévy / Mémorial de la Shoah, 2018) ; L’Affiche Antisémite en France sous l’Occupation, (Berg International, 2008); Exil impossible. L’errance des réfugiés juifs du paquebot « St.Louis » (L’Harmattan, 2005), co-auteur avec Serge Klarsfeld of La spoliation dans les camps de province, (La documentation française, 2000).

Dr. Afoumado a également contribué a des publications : « The ‘Care and Maintenance in Germany’ Collection – A Reflection of DP Self-Identification and Postwar Emigration », In: Jahrbuch des International Tracing Service, (Wallstein Verlag, 2014); « The United States Holocaust Museum’s “Remember Me” Project: A French Case Study », In: Jahrbuch des International Tracing Service, (Göettingen, Wallstein Verlag, 2013); « Recréer les archives des disparus. La collection de l’International Tracing Service à l’United States Holocaust Memorial Museum », In: Saisies, spoliations et restitutions. Archives et bibliothèques au XXe siècle, Rennes, (Presses Universitaires de Rennes, 2012); Repicturing the Second World War. Representations in Film and Television, (Palgrave Macmillan, 2007); Evoking Genocide. Scholars and Activists Describe the Works That Shaped Their Lives, (The Key Publishing House Inc, 2009). Et elle a publie plus d’une vingtaine d’articles sur la Shoah.

 

Le 17 juin 1939, le paquebot allemand St. Louis accoste à Anvers avec à son bord 907 passagers juifs. Partis un mois plus tôt de Hambourg, à destination de la Havane, ils espéraient de là gagner l'Amérique. Mais Cuba a refusé de les laisser débarquer et l'Amérique du Pt Roosevelt ferme ses portes. Le navire revient donc en Europe avec sa cargaison humaine, dont la majorité se retrouvera bientôt prise dans l'étau nazi. Le périple du St. Louis symbolise l'échec d'une partie des démocraties face au problème de l'accueil des réfugiés juifs, à la veille de la Seconde Guerre mondiale puis durant la Shoah.

 

Au cours des années 30, le durcissement constant de l’Allemagne  hitlérienne envers ses concitoyens juifs contraint bientôt ces  derniers à l’émigration. En juillet 1938, à l’initiative du président  américain Franklin D. Roosevelt, se tient à Évian, en France, une  conférence internationale destinée à trouver un refuge à des  dizaines de milliers d’exilés, juifs pour la plupart. Sous l’égide  de la SDN et de l’Office Nansen, elle réunit une trentaine d’États,  essentiellement européens et sud-américains.
  L’auteur décrit l’évolution de la crise des réfugiés après la Première  Guerre mondiale et les tentatives pour répondre à ce phénomène  nouveau à l’échelle internationale, notamment à travers le travail  de la SDN et de l’Office Nansen. Quelles solutions proposer ? Quel  refuge offrir à ces exilés ? Les États sont-ils prêts à les accueillir,  quitte à braver une partie de l’opinion publique ? Dans un contexte  marqué par le nationalisme et un climat grandissant de méfiance,  quel effort peut-on demander aux démocraties occidentales ? Et  comment concilier un discours d’ouverture et d’accueil alors  que, à partir de l’été 1936, du fait de la révolte arabe, la Grande-Bretagne va progressivement fermer les portes de la Palestine à  l’immigration juive ?
  La Conférence d’Évian fut un échec. Quatre mois avant la Nuit de  Cristal, elle entérinait aux yeux de Berlin l’abandon des Juifs par  les démocraties, un signal que le Reich hitlérien saura entendre  en durcissant la persécution antijuive sans craindre de plus  amples réactions.