Laureats du Prix Femina

Le prix Femina a été créé le 4 décembre 1904 en réaction à la prépondérance masculine au sein du jury et des auteurs masculins primés par le prix Goncourt. A l´époque où Huysmans, membre du Goncourt déclare «pas de jupe chez nous», des journalistes de La Vie heureuse - qui deviendra le magazine Femina – constituent le prix, emmenées par la romancière et poètesse francaise d´origine roumaine Anna de Nouailles. Ils sont dix membres du jury Goncourt et elles seront vingt au jury Fémina, jusqu´à la réduction à douze membres en 1922. Le prix récompensera toutefois un homme dès sa deuxième édition, en primant le Jean-Christophe de Romain Rolland, alors que le Goncourt attendra 1944 pour reconnaître une femme parmi les siens. Pendant les années de guerre, de 1939 à 1943, le prix n´est pas remis en signe d´opposition au conflit et à l´occupation. Le prix gagnera en prestige tout au long de son existence, et notamment avec la publication en 1911 d´une lettre de Pierre Loti aux membres du jury appuyant le roman primé (Le roman du malade, de Louis de Robert). En moyenne, un titre récompensé par le prix Fémina est distribué à 155 000 exemplaires d´après une étude de l´institut GFK, le placant en troisième position derrière le Goncourt et le Renaudot.
Parallèlement au Prix Femina qui, depuis 1904, réunit un jury exclusivement féminin afin de récompenser chaque année une œuvre de langue française, le Prix Femina étranger, créé en 1985, récompense lui une œuvre de langue étrangère.